Construisons le pouvoir populaire à la base par l’autogestion et la Commune des Communs

La crise politique vient de se transformer en crise de régime. Le chaos de la dissolution, puis le refus de nommer un premier ministre issu du Nouveau Front Populaire, aboutissent au cirque institutionnel actuel. L’entêtement du Président des riches à continuer sa politique anti populaire, de misère, anti écologique et promotionnant un racisme d’État est une des raisons de cette crise.

La stratégie de Macron vise à mener le pays dans une impasse institutionnelle pour légitimer une alliance des droites et préparer l’installation du RN au pouvoir, dans la lignée de la dissolution de juin 2024. Mais le mouvement du 10 septembre suivi des journées du 18 septembre et du 2 octobre a enrayé cette stratégie.

La colère populaire contre le macronisme exprimé dans ces journées, comme au moment des Gilets Jaunes ou du mouvement des retraites, a puissamment contribué à la démission du troisième premier ministre en moins d’un an. Cette situation inédite est très inquiétante tant ces irresponsables préparent l’avènement des néofascistes du RN au pouvoir. La caste d’affairistes qui s’appuie sur le mépris des classes populaires est prête à tout pour garder le pouvoir, sans aucune légitimité morale ou institutionnelle. Ils attisent la haine et la division pour rester en place.

Dans cette situation, PEPS appelle à l’unité populaire, à l’autogestion de nos luttes, à la destitution de Macron et à un gouvernement répondant aux besoins fondamentaux des classes populaires en termes de revenu, de santé, d’alimentation, de logement, d’éducation.

Si Macron au lieu de démissionner dissout l’Assemblée, les comités locaux du NFP, les syndicats, le mouvement associatif et les partis de gauche et écologiste doivent appeler à une assemblée Constituante pour en finir avec la double racine de cette crise, la gloutonnerie des capitalistes qui entraine les injustices sociales, fiscales, écologiques et le présidentialisme de la Vème République qui nous entraine toujours plus dans les vents mauvais actuels.

Faisons front commun non pour changer de sparadrap mais pour changer de société, pour aller vers une nouvelle Commune écologiste et sociale fondée sur les Assemblées populaires !

Comme la génération Z le fait en ce moment même du Népal au Maroc, de Madagascar au Pérou, organisons l’insubordination généralisée, construisons partout des assemblées populaires de contre-pouvoirs, d’entraide et de lutte dans les villages, les quartiers, les lycées et les facs, les entreprises.

Contre les fascistes, contre le capitalisme, prenons nos affaires en main !

Pouvoir populaire maintenant !

PEPS, le 6 octobre 2025