En suivant le diktat colonial, l’application de politiques capitalistes dans le secteur agricole a conduit à la perte d’autonomie alimentaire et du savoir local. Elle a également entraîné une insécurité alimentaire accrue dérivant de la dévalorisation des cultures vivrières au profit de cultures de rente.L’agroécologie en tant qu’élément clé de la construction de la souveraineté alimentaire est une forme de résistance à un système économique qui place le profit avant la vie.Elle permet de reconstruire un modèle de production qui génère et valorise les potentialités locales et par là notre culture et notre identité tout en renforçant la viabilité économique.

Intervenant.e.s :

Blandine SANKARA, coordonnatrice de l’association YELEMANI pour la promotion de la souveraineté alimentaire.Elle a créé l’association en 2009suite à un travail de recherche portant sur la valorisation de produits locaux. Se rendant compte de comment l’identité alimentaire burkinabè était en train de se perdre et que le travail de la terre et le monde paysan étaient de plus en plus dévalorisés, avec les membres de l’association ils voulu concrétiser l’idée d’une alternative possible.C’est ainsi qu’ils ont créés une ferme agroécologique expérimentale,des parcours d’éducation à la souveraineté alimentaire dans les écoles,initié des campagnes d’information des consommatrices et consommateurs ainsi que la transformation de produits agricoles.