Au nom de PEPS, merci à tous et à toutes d’être ici pour soutenir Ritchy, convoqué ce jour au commissariat suite à la plainte de Jordan Bardella dans le cadre de l’article 433-3 « pour menace commise contre une personne exerçant une fonction publique »
1. Ritchy porte parole de Peps et premier concerné
Ritchy c’est le jeune révolté qu’on suit sur les réseaux sociaux, mais il est beaucoup plus que cela : il aussi l’un des porte-parole qu’on a choisi chez Peps pour incarner nos valeurs et nos combats.
Membre de la communauté des voyageurs, gitan et manouche, connaisseur de la ville mais surtout du monde rural il a l’expérience des oppressions de classe, de race et de territoire : chez PEPS, c’est très important que la lutte soit portée par les premiers concerné.es.
Il est de toutes les contestations, entre autres :
– les GJ, dont PEPS est issu, insurrection populaire du monde rural et périphérique pour la justice sociale, fiscale et écologique
– la défense des paysans contre l’agrobusiness pendant le mouvement des agriculteurs l’hiver dernier
– le soutien à la Palestine et à la Kanaky, dans la grande riposte décoloniale que nous sommes en train de vivre et qui prend une tournure mondiale
– la défense des quartiers populaires contre les violences policières et le racisme systémique à cause duquel de nombreux jeunes, dont Nahel, ont perdu la vie et qui a déclenché les révoltes que nous, chez Peps, nous avons soutenues.
Ritchy est aussi un activiste écologiste : directement concerné par le racisme environnemental à l’oeuvre, notamment dans les campements de voyageurs situés à proximité des centres routiers ou sur les sites Seveso, il a compris très tôt que la lutte écologiste était une lutte des classes, et aussi une lutte des minorités contre les oppressions et les dominations : l’ensemble de son parcours rejoint l’écologie de libération que nous, à Peps nous défendons.
Avec son acolyte Merlin, Ritchy anime un groupe Peps jeune radical et déterminé dans le combat pour une écologie radicale à la hauteur de la catastrophe sociale écologique que le capitalisme autoritaire aggrave chaque jour davantage.
A 20 ans, Ritchy est un représentant de sa génération, celle qui, face au désastre écologique et aux inégalités sociales insupportables, est prête à la révolution.
Un combat contre le fascisme en marche
L’avenir que les exploiteurs nous prépare est sombre : l’accumulation sans précédent des richesses dans les mains de quelques-uns, la course folle au pillage de la terre et du vivant, nous entraînent dans un monde invivable où seuls les plus forts auront accès à l’eau, à un toit, à l’alimentation. Aujourd’hui au Mexique, des gens et des animaux meurent de chaleur, les sécheresses et les inondations poussent à l’exil des millions de réfugiés climatiques. En France, on prévoit des crises alimentaires dans la prochaine décennie.
Dans ce contexte, le capitalisme a une carte dans sa manche pour préserver sa domination : c’est l’écofascisme, dont Bardella est l’un des réprésentants. Depuis plusieurs années, on assiste à la grande comédie Macron- Le Pen, Attal- Bardella, le néo-libéralisme incarné par la Macronie cherchant à préserver son pouvoir en utilisant le RN comme repoussoir, tout en favorisant les idées de l’extrême droite, le racisme et l’islamophobie, que ce soit de façon légale, avec la loi immigration, raciste et coloniale, qui nie le droit du sol, ou illégale, par la repression raciste qu’on voit s’abattre sur les jeunes des quartiers ou les travailleurs sans papiers. La semaine prochaine, on verra le parlement européen se teinter du bleu acier d’un fascisme prêt à imposer les pires lois antisociales et anti écologiques.
A PEPS, nous sommes en guerre contre le fascisme en marche: et cette guerre, c’est aussi une guerre de l’opinion : nous sommes pollués chaque jour par un fascisme d’atmosphère qui s’inscrit dans les émission télé, à la radio, et notamment sur TPMP, face visible de l’empire Bolloré. Ritchy a eu mille fois raison de dire que le fascisme est une menace a éradiquer. C’est vrai : ce régime n’a pas sa place dans le monde que nous construisons.
Bardella, par sa plainte, admet qu’il est l’incarnation du fascisme, tout comme l’Elysée, qui a aussi porté plainte contre Ritchy, admet que la Macronie est une monarchie. Fascisme, monarchie : il ne s’agit pas seulement de mots, mais d’un rapport au monde qui est le contraire de celui que nous portons : pouvoir populaire et autogestion.
L’utilisation de l’article 433-3, pondu en 2021 pour répondre aux menaces à l’encontre des personnes exerçant une fonction publique, montre comment la loi est mise au service de la répression de toutes celles et tous ceux qui se battent pour l’émancipation, ainsi, elle protège aussi les milices privées. C’est une arme contre tous les mouvements sociaux écologiques qui rentre dans l arsenal libéral autoritaire d’une Macronie qui prépare la consécration du fascisme en France, si des gens comme nous ou comme Ritchy, ne faisons rien.
Si nous ne faisons rien, nous serons les premières victimes d’une repression qui peut aller jusqu’au meurtre, comme on le voit chaque jour avec les assassinats de militants écologiqtes en Amérique Latine par les fascistes au pouvoir et les milices payées par les grandes firmes.
Mais nous, nous sommes là, avec Ritchy et avec toutes les personnes qui luttent contre le fascisme et pour un monde vivable et égalitaire.
Avec l’entraide, la solidarité et la determination dont nous faisons preuve aujourd’hui, nous allons gagner la bataille des idées.
Face à Bardella et son monde, avec Ritchy et tous les autres, construisons l’autodéfense populaire contre la menace fasciste !
Pour PEPS, Marjorie Keters, co-porte parole