Nicolas Sarkozy, enfin condamné, entre en prison ce jour.
Il est menacé d’autres condamnations à venir. Les exactions auxquelles lui et sa bande se sont livrés pendant les 5 ans de sa présidence ne se comptent plus, et encore nous ne connaissons que celles qui ont été si visibles qu’ils se sont fait gauler. Si d’autres condamnations tombent, il ne sera plus « primo-délinquant » et donc il risque encore plus de prison ferme.
Sarkozy est comblé, la justice vient de réaliser son vœu, la racaille en chef est karchérisée.
Il a mobilisé ce qui lui reste d’amis pour provoquer une agitation anti-juges, anti-justice (ce 3ème pouvoir prévu par notre constitution) digne des anti-républicains les plus farouches ; le problème est qu’il avait lui-même baptisé son mouvement « Les Républicains », dans une inversion sémantique digne des staliniens ou des fascistes (dont les états se désignaient « démocratiques » ou « socialistes » puisqu’ils n’étaient ni l’un ni l’autre).
Ce déni antidémocratique a gagné toute la droite française, qui voit bien qu’au-delà de leur ancien leader, la plupart d’entre eux, désormais, sont à leur tour sous la menace de voir leurs pratiques étudiées de trop près par des juges suspicieux.
Amusons-nous dans les jours qui viennent à regarder comment le prisonnier Sarkozy sera traité dans sa prison. On sait déjà qu’il a droit au privilège d’être seul en cellule, alors que nos prisons sont surchargées (1239 détenus dans 580 places à Seysses, record de France) au point que la Cour européenne des droits de l’Homme condamne leur indignité. Privilège !
D’autres privilèges l’attendent. Peu de chances d’être tabassé par les matons quand il protestera que la soupe est trop froide. Et qui parmi ses copains a demandé récemment que les « privilèges » des prisonniers soient supprimés (hormis activités scolaires, de langue et de sport) ? C’est Gérald Darmanin, qui les considère comme « ces activités dont personne ne comprend qu’elles existent » et qui peut être le privera de massages. Une souffrance à la limite de la torture pour l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine !
Nous ne sommes pas de grands partisans de l’incarcération sinon pour les criminels dangereux, préférant les travaux d’utilité publique, mais franchement on ne voit pas pourquoi il se plaindrait, lui qui par sa politique y a envoyé tant de citoyens – citoyens qu’il ne croisera jamais puisqu’il bénéficiera, en sus de 3 parloirs par semaine, d’une cour personnelle ainsi que dans sa cellule de TV, frigo, plaque chauffante (pour que la soupe soit enfin chaude !).
Nul doute cependant que l’ancien président ne fraternisera pas avec ses camarades de galère, comme les détenus kanak de Nouméa logés eux à 5 dans des cellules insalubres de 12 m², qui portent plainte contre la direction de leur prison. Par exemple, puisqu’il annonce qu’il va « écrire », en commençant, pour les soutenir, par un texte de chanson pour le prochain disque de son épouse.
Pour PEPS, Yves Frémion