Pour des Comités d’action du Nouveau Front Populaire partout !

Pour un front populaire de combat !

Pour la victoire !

La dissolution nous fait rentrer dans l’ère de l’après -Macron. Cette décision irresponsable rend possible l’accession des néofascistes au pouvoir. La gauche et les écologistes, poussés par les syndicats, les associations, les intellectuel·les, le mouvement social, ont constitué en quatre jours le Nouveau Front Populaire. Ils ont désigné un candidat unique dans chaque circonscription.

Le Nouveau Front Populaire n’est pas la NUPES, simple accord électoral. Il est déjà plus que cela. Les manifestations du weekend dernier l’ont montré.  Des centaines de milliers de manifestants ont défilé pour dire leur refus à la fois de Macron et du R-Haine,. Certes le programme du Front Populaire est limité : il reste un compromis entre les appareils. Rien sur l’anti-validisme ni sur les droits des personnes handicapées à l’accessibilité et à la vie autonome, presque rien sur la lutte contre le racisme et les violences policières, silence radio sur le nucléaire ou sur la Sécurité Sociale de l’Alimentation. Nous y reviendrons dans un texte consacré au programme.

Nous sommes devant un choix historique.

Pour la première fois depuis Pétain, un gouvernement de néofascistes et d’ultra réactionnaires de tous poils peut décider de la politique de la France. Doit-on laisser le pouvoir sans partage à ceux qui veulent expulser nos frères et nous sœurs immigré·es, envoyer leurs chiens de garde faire des ratonnades dans les quartiers populaires contre les jeunes issus de la colonisation, traquer les syndicats, s’attaquer aux droits des femmes ? Doit-on laisser la résistance ukrainienne désarmée face à la Russie et soutenir totalement les fascistes au pouvoir en Israël continuer le génocide en cours à Gaza ? …  Ce n’est donc pas un choix comme les autres qui doit être fait les 30 juin et 7 juillet.

Voter et faire voter pour le Front Populaire est un impératif absolu.

C’est pourquoi nous regrettons les décisions du Comité électoral de LFI. Si nous ne nous mêlons pas des affaires internes des composantes du Nouveau Front populaire, la méthode constituant à éjecter des listes des candidat.es sortant.es, celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec la ligne suivie n’est pas acceptable.

Dans la lutte pour une nouvelle démocratie qui soit prise en main, à la base et dans l’action,  par les classes populaires, l’image qui est donnée va totalement à l’encontre de la société que nous voulons construire.

L’égoïsme des appareils tout puissants ne conduit qu’à une seule chose : le dégout et la défiance des classes populaires envers la politique. Ce n’est pas à l’honneur de ceux qui ont pourtant permis depuis plusieurs années de déplacer l’axe de la gauche du néolibéralisme à la Hollande vers une gauche et une écologie de combat. Même si, dans cette période, le renoncement d’Adrien Quatennens à sa candidature est une bonne nouvelle car elle montre que le mouvement féministe a remporté une victoire, l’éviction de député·es comme Danielle Simonnet, qui a toujours soutenu l’auto organisation des luttes dans son arrondissement, ou de l’éco socialiste Hendrik Davy à Marseille sont des signaux qui donnent le sentiment de « petits meurtres entre amis » qui désespèrent le peuple de gauche et de l’écologie, dans une période où le rassemblement de toutes et tous s’impose. Le seul mot d’ordre doit être : « A bas la division, Unité populaire ! »

Quels que soient les scénarios envisagés, celui d’une majorité absolue pour le RN, d’une majorité relative, d’une assemblée ingouvernable ou de victoire – assez improbable – de la gauche et des écologistes, la construction du Nouveau Front Populaire ne doit pas s’arrêter aux élections.  Il doit se construire dans la durée.

Cela suppose trois conditions :

Il faut des Assemblées populaires locales dans les villages, les villes, les quartiers des métropoles, mais aussi dans les entreprises et les Universités. Ces Assemblées constituées en Comités d’Action du Nouveau Front Populaire,  doivent débattre du programme, soutenir les candidats aux élections, organiser la résistance aux néo-fascistes et aux politiques publiques qu’ils mettraient en place s’ils étaient demain au gouvernement, organiser l’autodéfense populaire contre les attaques qui pourraient être menées par les milices fascistes ou les flics à leur service.

Il faudra que ces Comités d’Action puissent aussi préparer les prochaines échéances dont les municipales de 2026 et les éventuelles élections présidentielles ou législatives anticipées. Ces Comités d’action devraient aussi pousser les députés du Nouveau Front à proclamer, dans le cas où ils seraient majoritaires , une Constituante et créer une dynamique de souveraineté populaire contre la Vème République et son Président délégitimé.

2° Dans chaque secteur, à l’image de la culture, de l’éducation, de la santé, doivent se constituer des Fronts populaires thématiques représentant les professionnel·les et les usager·es pour se défendre face aux attaques contre les services publics menacés. Les professionnel·les de l’audiovisuel et les téléspectateurs et les auditeurs par exemple pour défendre le service public de l’audiovisuel ; les professionnel.les de la culture pour l’accès de toutes et de tous à la culture et contre toute censure…

 Dès le 8 juillet,  si Bardella est nommé Premier Ministre, il faut non seulement organiser la riposte en appelant à des manifestations de rue, mais aussi se donner les moyens d’organiser le blocage du pays, de transformer les Jeux Olympiques en un haut-parleur du combat contre la clique au pouvoir.

Le 14 juillet doit être un moment fort de même que la convergence vers le village de l’eau contre les méga- bassines du 16 au 21 Juillet.

3° Au niveau national, nous devons rendre visible au sein du Nouveau Front Populaire un courant communaliste, autogestionnaire, anticapitaliste, décolonial, féministe, anti-validiste.

C’est pourquoi à PEPS nous avons lancé des appels communs avec « l’Offensive », organisation implantée à Lille et dans le Nord-Pas-de-Calais.

C’est pourquoi nous avons décidé de rejoindre « L’Alternative » (composée du NPA-Anticapitaliste, d’Ensemble! et de Rejoignons-nous), pour constituer dans le Front, une composante pour que le Front ne trahisse pas d’emblée ses promesses, pour que les classes populaires ne soient pas une nouvelle fois grugées et servent de « chairs à votants ».

Nous voulons gagner dans les urnes et dans la rue le pouvoir de vivre. C’est pourquoi nous reprenons à notre compte l’appel à un soulèvement antifasciste des Soulèvements de la Terre : « L’heure est grave. Le temps est venu de construire un réseau de résistance, de tisser un maillage de contre-pouvoirs populaires. Le temps est venu de nouer de nouvelles alliances et de déployer de nouvelles stratégies en allant à la rencontre de nombreux  collectifs, syndicats et organisations. Cela implique une lutte acharnée sur le terrain et une bataille culturelle. Cela implique de prendre dès à présent les mesures qui s’imposent face à la répression, en diffusant des pratiques de sécurité́ et de solidarité́. Cela exige d’être en mesure de jeter les bases d’une riposte en cas de bascule néo-fasciste. Nous appuierons dans les semaines qui viennent des initiatives pour construire un front de lutte qui agrège des salarié·es, des étudiant·es, des paysan·nes, des habitant·es des quartiers populaires, des campagnes et des villes résolues à s’unir pour désarmer le fascisme. « 

« Toutes et tous contre l’extrême droite et la Macronie ! » doit être le seul cri de ralliement.

Vive le Nouveau Front Populaire, écologique, social, féministe, décolonial, anti-validiste et  autogestionnaire !

Toutes et tous dans l’action l’action pour gagner le 30 juin et le 7 juillet !

Formons des Comités d’Action du Front Populaire à la base dans tout le pays !

Pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers !

PEPS

Le 18 juin 2024