Déclaration commune PEPS / Les Insurgés : luttons pour un monde meilleur !
Vocal de la déclaration commune PEPS/ Insurgés

Cette déclaration commune est la base politique du processus d’intégration entre nos deux entités. Elle repose sur une vision politique commune fondée sur le pouvoir populaire, l’écologie sociale, l’anticapitalisme, l’antiracisme politique, le féminisme, l’internationalisme.

Cette vision commune se fonde sur l’histoire des révoltes populaires, de Spartacus aux Sans Culottes, de la Commune de Paris à la Révolution espagnole, des révolutions anticoloniales aux mouvements des Black live Matters, de Mai 68 aux Gilets jaunes.

1/ L’entraide et la révolte, remèdes à la misère et à l’injustice sociale

Jamais les inégalités entre les ultra-riches et les pauvres n’ont été aussi grandes dans notre pays. Alors que le mécène du Président des Riches, Bernard Arnaud, est l’homme le plus riche du monde avec 215 milliards de dollars de fortune, 10 millions de Français dépendent maintenant de l’aide alimentaire, de la charité du système, pour survivre.

Trop c’est trop, il est nécessaire de dégager les riches qui se gavent pendant qu’on crève la dalle ! La révolte contre l’injustice sociale instituée par le Pouvoir est une question de survie au quotidien.

Nous ne pouvons plus nous laisser faire, il faut lutter pied à pied contre Macron et son monde pour convaincre les désespérés que leur souffrance n’est pas une fatalité, qu’un monde meilleur est possible.

L’inflation n’est pas une catastrophe naturelle, c’est une politique d’appauvrissement généralisé du peuple pour nourrir le désespoir en vidant les ventres. Elle ne touche pas ceux qui vivent confortablement dans les palais dorés. Loyers, dettes, amendes, TVA : tout ce qu’on nous prend, eux ils y échappent dans les paradis fiscaux.

Pour la démocratie alimentaire : nous ne pouvons plus nous contenter de manger leurs miettes. Les Restos du Cœur craquent. Il est temps d’organiser l’entraide, comme durant le confinement avec les Brigades de Solidarité Populaire ou pendant le mouvement des gilets jaunes où les ronds-points tenaient grâce à la solidarité de toutes. Seuls nous mourrons de faim. Ensemble nous pouvons manger sain et à notre faim en construisant des réseaux de solidarité et conquérir la Sécurité Sociale de l’Alimentation.

2/ Combattre la répression policière des classes populaires et le racisme d’État

Le Pouvoir ne se contente pas de nous étouffer économiquement. Il réprime le peuple par la violence de sa police. Si autrefois la république bourgeoise ne déchaînait ses chiens de garde que dans les quartiers pour mater les racisés, elle s’attaque maintenant à tous les pauvres. Les classes populaires sont des classes dangereuses : black block, squatteurs et ultra-jaunes doivent se taire et disparaître pour que les riches puissent dormir tranquille !

La police, devenue la milice de Macron, crève les yeux, mutile, emprisonne nos sœurs et nos frères. L’ordre bourgeois remplace l’Etat de droit : cette répression doit prendre fin. Si les policiers doivent servir, c’est à traquer les assassins, les violeurs et les bandits en col blanc qui pillent notre pays ! Pas à tabasser le Peuple pour éteindre sa légitime colère.

Pendant ce temps, la violence coloniale a encore monté contre les Français et les Françaises qui en plus d’être pauvres, ne sont pas assez blancs pour les policiers. La balle tirée dans la tête de Nahel est comme une balle tirée dans la tête de tous les enfants de ce pays. Il est insupportable que l’État protège l’assassin pendant que l’extrême droite le couvre de gloire et d’argent. Nous voulons la justice, ils n’auront pas la paix !

La loi Darmanin contre l’immigration est une nouvelle preuve de ce racisme systémique d’État qui veut diviser le peuple entre français et immigrés. Cette loi rejoint l’idée fasciste de Grand Remplacement. Nous sommes pour la régularisation de tous les sans-papiers, la fin des camps de rétention, l’égalitédes droits entre Français et étrangers.

3/ Pour combattre l’extrême droite, être sur tous les fronts

Nous sommes dans un changement de période qui se caractérise par le durcissement des contradictions. La montée des alliances entre les droites et les extrêmes droites sont générales ; elles instrumentalisent la question des migrations et la question des identités nationales. L’extrême droite contemporaine progresse partout dans le monde. Inspirée par Poutine et Trump, financée par les grandes fortunes, c’est une hydre aux multiples visages avec une seule stratégie, détourner le désespoir et la colère des pauvres vers les étrangers, les exclus et ceux qui sont encore plus misérables.

L’extrême droite divise le peuple pour protéger les intérêts de la classe dominante. Elle est l’expression politique de la police : la garde rapprochée des puissances d’argent, celle qui prend le relai quand les ultra-libéraux ont détruit tant de biens communs, de services publics, ont semé tant de misère et récolté tant de haine qu’il ne reste plus que l’autoritarisme et la haine raciale pour garder le pouvoir.

Avec ses lois sur l’immigration et ses réductions des libertés collectives, Macron prépare le fauteuil de Le Pen. Dans les médias, dans les urnes, dans nos rues, les identitaires prospèrent. Qu’ils soient élus, éditorialistes de Bolloré, ou néo-nazis armés, la haine des musulmans les rassemble et les galvanise.

Pour endiguer cette bête infâme, aucun front ne doit être abandonné. Il nous faut les combattre dans la rue, dans les urnes et dans les têtes. La bataille pour l’hégémonie culturelle contre l’extrême-droite nous demande d’être aussi soudés contre eux qu’ils le sont contre nous. Cela passe à la fois par la déconstruction des idées néo fascistes, notamment par la critique de l’écofascisme, par l’organisation concrète de groupes d’autodéfense dans nos quartiers et sur nos lieux de travail contre les milices fascistes de Reconquête, des Identitaires et du RN.

Ne soyons pas dupes de leur instrumentalisation de la guerre coloniale d’Israël contre les Palestiniens. Ne les laissons pas importer le conflit en France. Ne nous y trompons jamais, si aujourd’hui la haine des musulmans est leur vitrine, ils n’ont pas renoncé à haïr les Juifs, les Noirs, les Roms, les Asiatiques, tous les peuples et toutes les minorités qui salissent à leur yeux l’identité nationale.

L’extrême droite se construit sur un éloge de la virilité violente et dominatrice. Les atteintes au droit à l’avortement et à toutes les libertés conquises par les luttes féministes sont partout la priorité des gouvernements d’extrême droite. La riposte ne peut-être que radicalement féministe contre les réactionnaires qui entretiennent et promeuvent le patriarcat.

La haine des étrangers, la haine des femmes, la haine des LGBT+, la haine des « assistés » qu’ils soient handicapés ou précaires, doivent être combattues avec la même vigueur que l’ordre économique et policier. Nous avons la conviction que la richesse qui compte, dans le monde que nous voulons bâtir, ce n’est pas l’argent, ce sont nos diversités !

Le racisme et la haine sous ses multiples déclinaisons sont des fléaux et nous lutterons donc pour les faire disparaître. Pour ce faire il nous semble indispensable de prendre part à la construction d’un véritable sursaut antifasciste.

4/ Pour la justice environnementale et l’écologie populaire

Notre époque est celle du plus grand drame de l’Histoire humaine. Derrière la lutte des classes que nous mènent les grands patrons et les actionnaires, derrière la haine attisée entre les peuples, la destruction de la Nature continue avec plus de férocité que jamais.

Le dérèglement climatique, l’extraction des ressources, l’artificialisation des sols, la pollution de l’air et de l’eau sont en train de rendre notre Terre inhabitable. Après nous avoir caché pendant 50 ans les effets dévastateurs de l’industrie et de l’énergie tirée des mines, les incendiaires veulent nous faire croire qu’ils vont éteindre l’incendie en développant le nucléaire, alors que sur le plan civil comme sur le plan militaire, son utilisation est synonyme de catastrophes et de destructions : Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl, Fukushima, et les tonnes de déchets nucléaires qui anéantissent la vie pendant des siècles !

L’écologie est instrumentalisée pour maintenir l’économie coloniale et les inégalités sociales. Il nous faut au contraire une transformation radicale de nos modes de vie et une décroissance choisie et non subie pour échapper à notre anéantissement collectif.

Aveuglés par le pouvoir, nos dirigeants sont persuadés qu’ils échapperont sur Mars à la catastrophe, et que seuls les plus forts survivront. Mais il n’y a pas d’alternative à l’environnement, compatible avec la vie humaine, et il faut le défendre face à leur prédation.

Les premières victimes des pollutions sont les plus pauvres, qu’il s’agisse des ouvriers et agriculteurs en contact direct avec les produits toxiques, ou les populations tziganes ou précaires que l’on installe dans les espaces pollués. Pendant ce temps, les riches profitent des plus belles maisons de campagne, des rues piétonnes des grandes villes, de l’alimentation bio qu’ils s’accaparent. Dans le monde, les pays du Sud, les archipels océaniques sont les premières victimes du dérèglement du climat et du dépassement des autres limites planétaires.

Une écologie populaire est possible et nécessaire pour lutter contre ces injustices environnementales. Condamnons les écocidaires, faisons payer aux ultra-riches qui sont toujours les ultras-pollueurs, le coût réel de leur mode de vie, reconstruisons les réseaux collectifs de transports, de soin, d’éducation, d’alimentation sans la logique industrielle et inhumaine qu’on nous impose aujourd’hui.

5/ Pour le Pouvoir Populaire, continuer le Mouvement des Gilets Jaunes pour l’auto-organisation du Peuple

C’est pour nous le sens de la mobilisation des Gilets jaunes. Refuser de payer le prix de leurs crimes sociaux et écologiques. Le mouvement n’est pas mort !

Il continue même si nous ne portons plus systématiquement le gilet qui garantit la répression des forces de l’ordre. Les gilets jaunes s’habillent maintenant en noir, certains rejoignent les syndicats qui ont compris qu’on défendait les acquis sociaux par la confrontation radicale du patronat et du président des riches.

Les deux mouvements contre la réforme des retraites en 2020 et 2023, la lutte contre le passe sanitaire et les lois liberticides sont la continuité de la révolte des Gilets jaunes. Même si l’immense espoir et le sentiment révolutionnaire qui animaient la première vague de cette contestation se sont atténués, la détermination et la colère sont intactes.

Le climat d’insurrection est maintenu par les émeutes pour la justice, par les Soulèvements de la Terre, par les mouvements sociaux et écologiques. Notre pays est dans une ébullition sociale qui rend crédible tous les espoirs d’un renversement des forces en faveur de l’émancipation.

Une révolution est toujours un long combat, elle ne se fait pas en un jour et notre lutte continue au quotidien par l’auto-organisation du peuple entre les vagues de contestations. Les Gilets Jaunes ont été en France l’expression des révoltes populaires qui depuis les années 2010 ont éclaté partout dans le monde contre le nouveau capitalisme : révolutions arabes en Tunisie, en Égypte, en Syrie, les Indignés en Espagne, au Portugal et en Grèce, les Occupy à Londres, New York, Montréal, les étudiants au Chili et les parapluies à Hong Kong.

Depuis on ne compte plus les manifestations massives : Argentine, Chili, en Équateur et dans toute l’Amérique Latine, Liban, Irak, Iran, Palestine… Elles éclatent dans plus de cinquante pays avec des formes nouvelles, contre l’austérité, les inégalités sociales et les réactions brutales et autoritaires des pouvoirs contestés. Elles exigent le respect, le droit à la dignité et le droit de décider. Elles exigent le Pouvoir Populaire. Nous aussi.

6/ Pour le communalisme : La Démocratie directe et la forme-Commune

Notre Démocratie est malade, elle dérive toujours plus vers l’autoritarisme. La représentation nationale n’est plus qu’un spectacle de politique alors que le gouvernement tient dans la main d’un homme seul.

Nous devons poursuivre le combat pour que le pouvoir revienne au peuple et à lui seul. Nous ne sommes plus des sujets, aucun gouvernement n’a à nous donner d’ordre. Le mouvement des Gilets jaunes a dans son ADN le refus de toute figure d’autorité. Pas de porte-parole, pas de leader, pas de sauveur, seules la délibération collective, la discussion d’égal à égal comptent.

Nous nous revendiquons de l’auto organisation à partir des ronds points. Nous pouvons la reproduire à l’échelle du village ou du quartier. Nous pouvons remplacer les pouvoirs centraux et les élus qui ne représentent qu’eux-mêmes. C’est une organisation de forme-Commune, à la fois mobilisation et structure pour la société. Si nous la constituons partout sur le territoire, si nous la défendons sur le temps long, face aux attaques du Pouvoir, nous arriverons à une véritable Démocratie, sociale, écologique et libérée de toutes les oppressions !

7) Pour l’internationalisme, pour le Confédéralisme démocratique des Peuples

Nous défendons l’autodétermination des peuples palestiniens et ukrainiens, kanaks et polynésiens, kurdes et zapatistes dans la lutte contre le colonialisme, le néocolonialisme, et l’impérialisme qu’il soit français, américain, russe ou chinois. Nous déterminons nos positions internationalistes, non en fonction de « camps » supposés mais de principes intangibles : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le droit des peuples à renverser le système capitaliste, raciste et patriarcal, le droit à une vie bonne et digne. Partout, au Moyen Orient, en Europe, en Afrique et en Asie nous développons l’idée d’une Confédération démocratique des Peuples qui en finisse avec les États -Nations et qui reconnait la diversité des peuples avec ou sans État.

8) Pour une Confédération Commune entre Les Insurgés et PEPS

Nous, les Insurgés et PEPS- Pour une écologie populaire et sociale, nous aspirons et agissons ensemble, en coopération et sans sectarisme, avec toutes celles et ceux qui partagent nos combats.

  • Nous décidons de nous confédérer
  • La Charte des Valeurs de PEPS est cosignée par les Insurgés
  • Les Insurgés seront représentés en tant que tels dans toutes les instances de la Confédération à partir du 1er Janvier 2024
  • Dans les lycées et les facultés, les Insurgés et PEPS organiseront des réunions et créeront des groupes d’intervention
  • Nous mènerons ensemble de multiples actions de solidarité et de lancement d’alerte. Nous participerons aux campagnes anti JO et pour une autre Europe
  • Nous créerons une école de formation à l’écologie populaire
  • Nous développerons une force médiatique commune sur les réseaux sociaux et désignerons des porte-paroles communs

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