L’arrogance et le mépris de Macron ont pris une nouvelle dimension dans une déclaration paternaliste et une insulte “les haïtiens sont des cons”. Dans une vidéo filmée en marge du G20 à Rio de Janeiro (Brésil), Emmanuel Macron a répondu à l’interpellation d’un haïtien qui l’accusait, lui et la France, d’être «responsables de la situation» dans son pays, que ce sont «les Haïtiens qui ont tué Haïti en laissant le narcotrafic», avant d’accuser les responsables de l’île caribéenne d’être «complètement cons» pour avoir fait «virer» le Premier ministre qui, selon lui, «était super»… Mais jusqu’où l’indécence de ce Président sans majorité et jusqu’à quand continuera-t-il à imposer son empreinte ? La question se pose, alors que la France continue de s’enfoncer dans la crise démocratique, avec la menace néofasciste et le déni de la volonté populaire, notamment aux Antilles où la lutte contre la vie chère agite la population ultra-marine depuis plusieurs mois.
La lutte contre les grands projets inutiles et écocidaires comme l’emblématique A69 entre Castres et Toulouse a rebondit de manière spectaculaire. Ce chantier pourrait être annulé, comme le soulignent les conclusions du rapporteur public du tribunal administratif de Toulouse. Dans un extrait de son rapport publié dans un communiqué de presse du collectif “La voie est libre”, le rapporteur public justifie sa position par «l’absence de raison impérative d’intérêt public majeur justifiant la dérogation espèces protégées». Et cela a soulevé un tollé dans les milieux d’affaires toujours prompts à sacrifier le vivant, la nature, la protection de l’environnement au profit du bétonnage, de l’artificialisation des sols au nom des profits courts-termistes du capital, des dividendes des actionnaires avides de performances économiques et financières. Ces conclusions, remettant en cause l’utilité publique d’un tel projet, ont même amené au chantage par la voix du représentant de l’entreprise Pierre Fabre : « Si l’autoroute n’est pas finalisée le premier employeur du Tarn remettra en cause sa politique d’implantation locale ». La décision finale du Tribunal administratif est attendue pour fin décembre.
Comme le conclue le communiqué de PEPS 81, si ce chantier est stoppé, les bulldozers ayant été plus rapides que la justice, il nous faudra obtenir la remise en état des terres naturelles et nourricières sacrifiées pour une poignée de nantis par les travaux illégaux du concessionnaire Atosca. Le projet « Une autre Voie » nous semble un support intéressant pour accompagner le bien être de la population locale.
La grande nouvelle de la semaine concernait l’annonce le jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt international prononcé par la chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) émis contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la bande de Gaza, et contre le dirigeant de la branche armée du Hamas, le Palestinien Mohammed Deif (dont Israël a annoncé la mort en août dernier suite à une frappe le 13 juillet tuant également plus de 90 personnes dans le camp de Khan Younès). Malheureusement la France cherche à tergiverser en brandissant un mensonge pour justifier qu’elle ne procédera pas à l’interpellation au nom d’une interprétation douteuse de l’immunité du chef du gouvernement Israélien.
C’est une bonne nouvelle pour la justice et le droit international car l’absence de volonté de la communauté internationale à décider d’une intervention pour imposer un cessez-le-feu, ne serait-ce que pour permettre à l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza, “un silence et un aveuglement”, nous rendent complice par défaut de ces massacres perpétrés au nom de la vengeance par Tsahal.