COMMUNIQUÉ DE PRESSE – GRÈVE FÉMINISTE ÉCOFÉMINISTE
Hier, Brigitte Macron a traîné dans la boue quatre militantes féministes NousToutes, les qualifiant de « sales connes » après leur interruption du spectacle d’Ary Abittan. Ces mots ne sont pas un accident de langage : ils sont le symptôme d’un système qui méprise celles qui luttent contre l’oppression des corps et la destruction de la Terre. Les écoféministes PEPS dénonce cette insulte comme l’expression d’un pouvoir qui exploite, viole et pille – les femmes, les écosystèmes, les vies précaires.
Nous, ÉcofémPEPS, refusons d’être réduites au silence. Nous revendiquons notre rage comme une force vitale, une résistance contre l’alliance mortifère du patriarcat et du capitalisme extractiviste.
Le mépris de classe, de genre et d’espèce : un même combat
Les militantes féministes ne sont pas des « sales connes ». Elles sont les gardiennes d’une éthique du care : celles qui, chaque jour, lient la lutte contre les violences sexuelles à la défense des territoires, des forêts, des eaux et des corps marginalisés. Elles rappellent que la culture du viol et la culture de l’exploitation sont les deux faces d’un même système – un système qui sacrifie les vies au profit du pouvoir, qu’il soit politique, économique ou masculin.
Les propos de Brigitte Macron ne sont pas anodins :
- Ils légitiment la violence contre celles qui osent nommer l’innommable : violences sexuelles, crimes écologiques, complicité des élites.Â
- Ils révèlent l’impunité des puissants : quand une femme du président insulte des militantes, elle sait qu’elle ne sera jamais tenue responsable – tout comme les industriels qui empoisonnent nos sols, les hommes politiques qui ferment les yeux sur les féminicides, ou les artistes protégés par leur statut.Â
- Ils montrent le lien entre sexisme et destruction écologique : le même mépris qui permet de traiter des femmes de « sales connes » est celui qui autorise à traiter la Terre comme une ressource infinie, à exploiter sans limite.Â
Nos exigences : justice sociale, justice écologique, justice féministe
Nous exigeons :
- Des excuses publiques immédiates, et une condamnation sans ambiguïté des violences sexistes, sexuelles et écocidaires.Â
- La fin de l’impunité pour les agresseurs, les pollueurs et les complices – qu’ils siègent dans les ministères, les conseils d’administration ou les plateaux de télévision.Â
- Un soutien inconditionnel aux associations féministes et écologistes, qui subissent une répression croissante alors qu’elles défendent ce que l’État abandonne : la vie, la dignité, l’avenir.Â
La colère est fertile. La révolte est nécessaire.
Stop à la culture du viol, stop à la culture de l’extraction, stop à la criminalisation des luttes féministes et écologistes.
Nous sommes solidaires, radicales, inarrêtables – parce que notre survie en dépend. La Terre n’est pas une putain, les femmes ne sont pas des ressources, et notre rage est notre pouvoir.
Écoféministes – Ni soumission, ni destruction !