Pourquoi Bénédicte pourrait incarner le Nouveau Front Populaire?

Femme racisée, issue de l’esclavage et de la colonisation, je veux participer à défaire les hiérarchies qui fondent le fascisme et l’accaparement du vivant.

Face à l’extrême droite : un nouveau front populaire antiraciste, féministe et écologiste ! 

La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron acte la débâcle de son camp néolibéral et conservateur qui tente, encore une fois, de se maintenir au pouvoir en prétendant être un rempart aux fascistes du Rassemblement National. 

La réalité est qu’Emmanuel Macron et ses gouvernements n’ont jamais fait que renforcer l’extrême-droite en encourageant le racisme et la xénophobie par leurs discours et par leurs actes.   

Aujourd’hui, le parti de Jean-Marie Le Pen, tortionnaire en Algérie, antisémite, fondé par des nazis et dirigé par des suprémacistes blancs pourrait, s’il gagnait les élections législatives des 30 juin et 7 juillet, imposer son ordre autoritaire, ségrégationniste et ultra-libéral sur notre pays. 

Face à cette menace existentielle pour la démocratie et l’égalité républicaine, les forces de gauche ont immédiatement appelé à la constitution d’un nouveau Front Populaire, seul capable de battre le RN aux prochaines élections législatives.   

Pour autant, seul un programme de rupture avec le capitalisme qui vise l’abolition des hiérarchies sociales, racistes, sexistes, validistes et la réappropriation sociale de nos moyens d’existence, est en mesure de faire reculer durablement la menace fasciste.  

J’ai été la candidate tête de liste d’union EELV-PG aux municipales de 2014 à Melun. Puis la candidate EELV-LFI aux législatives de 2017 sur la première circonscription de Seine-et-Marne et  sur le canton de Melun aux départementales de 2021 où j’ai battu au premier tour la députée macroniste sortante. J’ai été la candidate tête de liste de toute la gauche rassemblée aux élections municipales de 2020. 

Je connais parfaitement ma circonscription où je suis très identifiée depuis ma première candidature aux élections législatives de 2012 et mon mandat de conseillère régionale d’Île de France pour la Seine-et-Marne de 2015 à 2021. En particulier, dans les quartiers populaires, pour mon combat antiraciste et ma constance à porter la voix de leurs habitant·es contre les discriminations systémiques qui nous visent et les politiques ségrégationnistes qui nous humilient.  

C’est mon expérience de femme racisée, issue de l’histoire esclavagiste et coloniale de la France, qui fonde mon engagement politique. D’ailleurs, après avoir soutenu une thèse sur le racisme et en rentrant de l’étranger où j’ai longtemps vécu, mon premier acte politique a été de créer dans ma ville Melun, le correspondant local du collectif national antiraciste « D’ailleurs nous sommes d’ici » et de m’engager dans le collectif de défense des mères voilées discriminées dans l’école publique « Mamans toutes égales ». 

C’est cette expérience qui m’a très tôt éclairée sur la fonctionnalité du racisme, cette arme de destruction massive des solidarités de classe au service du projet capitaliste d’accaparement de nos biens communs et de destruction des sociétés humaines. 

C’est elle qui m’a permis de comprendre la nécessité d’un féminisme antiraciste, porté par des femmes racisées, et d’une écologie décoloniale, portée par les premier·es concerné·es afin de lutter contre notre oppression spécifique et la « distribution raciste injuste des bénéfices et des charges entre les blanc·hes et les noir·es ». 

C’est encore elle qui a guidé mon engagement à la gauche des Écologistes-EELV et m’a amenée à défendre avec constance la stratégie d’alliance avec le PG puis la France Insoumise et à soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles de 2017 et 2022.

La rigueur idéologique de mon engagement m’a valu de nombreuses critiques dans mon propre parti où dès 2015, je théorisais la tripartition du champ politique et, la nécessité d’une écologie de rupture et d’une alliance avec le Parti de Gauche. 

Dans la foulée des élections présidentielles de 2017 et en réponse à la dérive électoraliste centriste d’EELV, je participais à la fondation du PEPS – Pour Une Écologie Populaire et Sociale. 

J’ai été plusieurs fois sanctionnée par la direction d’EELV pour n’avoir jamais cédé. Encore dernièrement, j’étais exclue à grands bruits de la liste des élections Européennes pour m’être exprimée publiquement contre la stratégie autonomiste de Marine Tondelier et Marie Toussaint. 

Ma formation, mon métier d’enseignante et maintenant de psycho-sociologue m’ont appris l’art de l’écoute, du dialogue et de l’argumentation, indispensables si on veut convaincre durablement et construire les conditions d’une nouvelle hégémonie culturelle favorable au projet de société démocratique d’entraide et de solidarité capable de nous protéger face aux catastrophes climatiques et à l’approfondissement de la barbarie capitaliste.

Je suis convaincue d’être utile à notre victoire, par mon travail de terrain depuis bientôt quatorze ans et pour ce que je représente : une femme racisée issue de l’histoire ouvrière et coloniale de la France. 

Par conséquent, je vous propose de porter ma candidature sur la première circonscription de Seine-et-Marne, bastion de droite incontesté, où sans une mobilisation massive de l’électorat populaire nous échouerons encore une fois. 

https://framaforms.org/front-populaire-soutien-a-la-candidature-de-benedicte-monville-en-seine-et-marne-1718272697