Communiqué de PEPS. Biodiversité : face aux massacres du vivant, fin des discours, des actes ! Maintenant !

A l’occasion du congrès mondial de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN), du 3 au 11 septembre à Marseille, scientifiques et politiques ont unanimement professé l’aspect primordial de la protection du vivant dans la préservation de la planète.

Chacun sait que le massacre des espèces animales et végétales par les activités humaines a des conséquences directes sur le réchauffement climatique, les méga feux, les inondations, les zoonoses à l’origine des pandémies.

A ce constat s’ajoute la souffrance animale, par la destruction de son habitat naturel, la pollution de son environnement, ou la barbarie perpétrée par le mode de production industriel des firmes agroalimentaires.

Si les scientifiques et les protecteurs de la nature s’alarment, le discours du président Macron est clair : « Je ne crois pas à un droit du vivant qui serait supérieur à un droit de l’homme ». De quel droit de l’homme parle t-il ? Ici, il s’agit du droit du capitalocène à considérer la nature comme une ressource à exploiter, et, à travers le greenwashing, à rendre socialement acceptable la continuation des massacres du vivant qui menacent la propre survie de l’humanité.

Au moment même où le congrès déroule les prises de parole alarmistes et les bonnes résolutions, alors même que les questions environnementales sont la première préoccupation des français après le Covid, à Aubervilliers, les pelleteuses arrachent les arbres et tuent les oiseaux.

Dans une cité populaire ultra bétonnée où les habitants souffrent à la fois des ilots de chaleur, de la pollution, de la crise économique et parfois alimentaire, des jardinières et des jardiniers luttent depuis plus d’un an contre la destruction de leur jardin ouvrier et pour la préservation d’un espace de nature qui accueille aussi la nidification des oiseaux, les hérissons, les renards, les abeilles, les lombrics, les mésanges et les arbres cinquantenaires.

Le projet ? Massacrer toutes ces vies pour faire un solarium qui valorisera le prix du terrain pour la construction d’un futur « écoquartier » dans lequel investir et spéculer, au détriment de toutes les habitantes et tous les habitants du quartier.

A la différence de Macron et des tenants du greenwashing, nous réaffirmons à PEPS que l’Homme doit retrouver sa place dans la nature et non au-dessus, et qu’il est temps de cesser le massacre.

Pour reprendre la formule consacrée : nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. Fin des discours, fin du greenwashing, il faut des actes ! Maintenant ! A Aubervilliers comme ailleurs, des bétonneuses sont en train d’arriver sur le terrain. Stoppons-les.

PEPS, le 7 septembre 2021