Contre les guerres et les impérialismes, pour la solidarité internationale !

2023 marque une nouvelle étape dans le désordre mondial. Deux crises majeures entrainent l’ingouvernabilité du monde :

La crise écologique globale dont les peuples subissent déjà les effets et dont la réalité devient perceptible Il s’agit du réchauffement climatique, mais aussi de l’effondrement de la biodiversité, de l’érosion des sols, de la raréfaction des ressources en eau potable…

L’accélération des phénomènes migratoires par la multiplication des réfugiés climatiques en est une des conséquences les plus visibles.

La crise de la mondialisation capitaliste, qui a commencé à être imposée voilà une cinquantaine d’années, et qui au lieu de la « fin de l’histoire » a entrainé une crise de la gouvernance capitaliste internationale.

Sous couvert de multipolarité, les impérialismes s’engagent dans des voies néofascistes (nationalistes, xénophobes, racistes, obscurantistes, éco-fascistes) dont Trump, Poutine, Bolsonaro, Modi, Erdogan, Milei et nombre de mouvements de l’Europe à l’Asie sont des exemples.

Cette crise démocratique s’exprime aussi par des attaques généralisées contre les libertés démocratiques ou les droits des personnes et des secteurs sociaux populaires.

Cette radicalisation de régimes autoritaires, illibéraux, néo fascistes ou dits

« démocratiques  » comme en France, est elle-même renforcée par la crise sociale alimentée par les politiques néolibérales et l’ampleur des dettes publiques ou privées débouchant sur les processus de précarisation générale de secteurs sociaux entiers et sur le déchirement du tissu social dans diverses parties du monde.

Les inégalités se creusent tant sur le plan international entre diverses régions, que sur le plan national au sein de la plupart des pays. Cette décomposition de l’ordre mondial débouche aussi sur le recours à la guerre comme moyen de régler des différends en imposant un rapport de force par la violence armée.

De l’Ukraine à la Palestine, du Yémen au Congo, du Soudan à la Syrie, de la

Birmanie au Haut Karabakh, du Tigre au Sud Soudan, ce sont des dizaines de millions d’êtres humains qui paient dans leurs chairs ces crises qui se combinent et se nourrissent les unes les autres.

Bien sûr, cette situation provoque de multiples résistances sociales et écologiques, mais elles restent isolées et ne se coordonnent pas.

Les mouvements sociaux, ouvriers et paysans, féministes, antiracistes, écologistes, des peuples premiers, sont porteurs de nouvelles radicalités mais n’ont pas encore de projet commun et sont réprimés dans le sang.

De nouveaux mouvements explorent de nouvelles perspectives, comme les zapatistes, les Kurdes du Rojava, les femmes iraniennes. Ces mouvements mettent en avant le féminisme, l’écologie, le communalisme. Ce sont eux l’avenir.

C’est pourquoi, pour PEPS, l’internationalisme, le confédéralisme démocratique des peuples et la solidarité internationale sont des valeurs essentielles.

Pour nous, toutes les vies, tous les peuples qui sont victimes des impérialismes doivent être défendus, du peuple ukrainien au peuple palestinien qui souffrent tous deux des guerres de domination coloniale menées par la Russie et Israël, des peuples du Chiapas et du Kurdistan pour qui un autre monde est possible.

Mais, nous n’oublions pas

– les peuples colonisés par la France de la Kanaky à la Polynésie ;

– les peuples du Sahel qui se révoltent contre la Françafrique,

– les milliers de morts de la Méditerranée, les sans-papiers ou les gens du voyage qui sont traqués sur notre sol.

N’oublions pas que l’impérialisme est dans notre propre pays et qu’il faut le combattre ici et maintenant.

Un monde dépourvu de justice ne peut pas survivre.

Pas de justice sociale, écologique, internationale, pas de paix !