
Le discours de François Bayrou a illustré pleinement le macronisme finissant : « Prendre les gens pour des cons et diviser le Nouveau Front populaire ». Tout, dans cette déclaration remplie de généralités et de poncifs, respire l’hypocrisie, le mensonge, la fourberie, syndromes du macronisme. Bayrou tente de gagner du temps pour se maintenir au-delà de la discussion budgétaire. Il joue l’enfumage, en faisant croire aux uns et aux autres qu’il pourrait tomber de leur côté. Bayrou est l’incarnation du centrisme qui n’est ni « de gauche ni de gauche », mais, assurément « de droite et d’extrême droite ». Il l’a encore démontré dans son discours. Il a donné des gages au RN et aux Républicains sur l’immigration et la sécurité. Il a tenté d‘en donner au PS en jouant sur les contradictions entre les « Hollandais » et les partisans d’Olivier Faure sans d’ailleurs leur faire aucune « concession remarquable ». Tout cela donne un sentiment de fin de règne, confirmé par les vœux de Macron, le 31 décembre.
La gauche elle-même est en mauvais état.
Elle est même, depuis ce mardi, en état comateux. Ne pas vouloir demander ce que souhaitentplus de 80 % des gens, à savoir l’abrogation de la contre- réforme des retraites et l’exigence d’obtenir un budget de soutien aux services publics était, dès le départ, une faute politique.
Les compromissions ne sont pas des compromis. Négocier mais quoi ? Qu’est-ce-que le PS, le PC et EELV ont gagné dans cette histoire où ils se sont déconsidérés face à un exécutif qui leur a fait les yeux doux pour les emmener dans une impasse. Alors qu’ils auraient pu s’en douter. Le PS s’est engouffré jusqu’au bout dans cette farce où il a subi une humiliation qui le déshonore une fois de plus.
Il n’y avait rien à attendre de ce gouvernement. Au moment même où Bayrou mettait en scène son arnaque, on apprenait – selon la revue financière Vernimmen-, qu’en 2024 les groupes du CAC 40 ont redistribué 98,2 milliards d’euros à leurs actionnaires et que le groupe Français Total était celui qui en avait distribué le plus. Ceci, alors que ces groupes paient proportionnellement moins d’impôts que les petits commerçants ou artisans.
Voter la censure est la seule façon d’effacer ce triste épisode ! C’est respecter le mandat et le programme du NFP.
Bayrou sur le fond est pour la retraite à points qui a été rejetée dans la rue en 2019 et qui prépare la réforme par capitalisation gérée par des fonds de pension.
L’autre humiliation subie par le PS est sur le budget.
Rien sur la taxation du capital ou sur l’ISF climatique, rien sur les licenciements qui se multiplient. Du flou sur le déremboursement des médicaments et le nombre de postes dans l’éducation nationale. Du blablas sur l’Hôpital. Des reculs sur l’écologie, comme la mise en cause de l’Office Français de la Biodiversité et des normes, pour satisfaire la FNSEA.
Bayrou « fait du Macron », comme d’habitude, et ne respecte pas le vote des électeurs.
Comme celui de Barnier, ce gouvernement doit être chassé.
Il ne le sera pas par des « missions flash », des « conclaves » ou des pseudo négociations, mais par la mobilisation dans la rue et dans les urnes.
Pour atteindre ces objectifs :
– Nous devons renforcer les Assemblées locales du Nouveau Front Populaire, tout faire
pour qu’elles se coordonnent et qu’elles constituent une Assemblée des Assemblées.
– Nous devons constituer des listes communalistes, citoyennes et de Front Populaire pour les élections municipales afin de renforcer le pouvoir populaire localement.
– Nous devons construire l’unité antifasciste dans des campagnes comme celle, initiée pour les Soulèvements de la Terre pour « Désarmer Bolloré ».
Censurons maintenant au Parlement et dans la rue ce gouvernement austéritaire et
autoritaire qui sème la misère, avalise le racisme et renforce les inégalités !