Dire non à ce projet écocide, de destruction du vivant et d’expulsion des habitant.es, c’est défendre les terres agricoles, et la biodiversité sociale !

Les écoquartiers sont un label du capitalisme vert pur jus dans la veine du mythe du développement durable. Gouvernés par des SPL privées (société publiques locales) adossées à des collectivités pour les grands projets urbains, les écoquartiers sont la matrice, aussi bien dans la forme standardisée et idéelle qu’elles proposent que dans les matériaux utilisés pour l’isolation des bâtiments du capitalisme vert pour les riches. Ce sont des vitrines d’attractivité pour séduire les populations aisées et branchées. Une forme de séparatisme.

Dans le quartier des Vaîtes à Besançon, où vivent depuis des générations des jardins ouvriers, espaces de respiration et de protection du vivant, le projet n’échappe pas à la règle du discours alléchant et technocratique, le plus souvent sans réelle concertation avec les habitants : « Réaliser un éco-quartier greffé au tissu urbain existant dans un cadre de vie attractif et agréable, qui mettra notamment en valeur l’environnement paysager et le patrimoine végétal existant.Développer une offre d’habitat diversifiée, en accession ou en location, et proposer des formes urbaines innovantes, des logements familiaux. »

Au final, quelle que soit la couleur politique de la collectivité, il s’agit toujours d’un marché juteux pour les promoteurs et d’une promesse d’une vie harmonieuse et irénique. Sur les 1150 logements annoncés seuls 20 % en social et très peu en logement très social. Autant dire que ce havre de paix végétal et cosy ne sera pas pour les plus modestes ! Mais, surtout, ce sont des hectares immenses de terres et d’histoire, de lien social brisé. Ces SPL qui se comportent en véritables prédateurs défendent leur fief avec une folle arrogance : La SPL « Territoire 25 » maitre d’ouvrage du futur écoquartier interdit un troc de plantes. Les services de la voirie avaient autorisé des associations à organiser une manifestation conviviale (un troc de plantes) rue Anne Frank mais la SPL Territoire 25 estime que cette rue communale fait partie de son territoire privé. Elle interdit et menace les associations.

PEPS, signataire de l’appel aux soulèvements de la terre, salue les actions réalisées à Besançon ce samedi 27 mars par le collectif pour la défense des terres cultivables et contre l’artificialisation des sols.

PEPS, pour une écologie populaire et sociale, soutient les associations et habitant.es qui veulent défendre leur droit à exister autrement !

PEPS, le 29 mars 2021