Face à l’extrême droite : un nouveau front populaire antifasciste et antivalidiste !
La dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron à la suite de la débâcle de son propre campnéo-libéral et conservateur aux Européennes nous entraine toutes et tous vers de nouvelles élections législatives avec un danger principal en vue : celui de voir le parti fasciste du Rassemblement National accéder au pouvoir.
Si l’extrême droite est sortie renforcée de cette dernière séquence électorale, aucune résignation n’est permise, nous devons opposer une résistance antifasciste sur le terrain comme dans les urnes afin de contrarier la possibilité que la France soit gouvernée par un parti fondé par des nazis et dirigé par des suprémacistes blancs.
Une première étape a été franchie hier soir à la suite de l’appel émis par les groupes La France Insoumise (LFI), Europe Ecologie les Verts (EELV), Le Parti Communiste Français (PCF) et le Parti Socialiste (PS).
La constitution d’un nouveau Front Populaire sur des bases antiracistes, anticapitalistes, anti-patriarcales, anti-impérialistes, antivalidistes et écologistes s’impose comme une nécessité. En effet, l’alternative à Emmanuel Macron et au projet raciste du parti des Le Pen ne peut s’établir que sur un programme de rupture et par la mise en place d’une politique globale émancipatrice qui se fonde sur l’expérience et les besoins des personnes les plus minorisées et marginalisées, au croisement des différents systèmes de domination.
Une telle politique ne peut donc faire l’impasse sur les luttes des personnes handicapées et toutes celles qui sont considérées comme improductives. Dans un système productiviste qui écarte celles et ceux qui ne rentrent pas dans la norme, il est essentiel de rappeler qu’il n’y a pas à avoir de conditionnalité dans le respect les droits humains et ceux-ci doivent s’appliquer à tous, y compris pour les personnes handicapées.
En écho à l’appel formulé hier soir, et avec le soutien du groupe Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS) qui a depuis rejoint le nouveau front populaire, je vous propose de porter ma candidature en Haute-Garonne sur une des circonscriptions tenues par la droite depuis 2017. Cela afin de garantir que la lutte pour la désinstitutionnalisation et le droit à la vie autonome soit bien inscrite dans la lutte globale contre fascisme et s’exprime à l’Assemblée nationale.
Personne handicapée se déplaçant en fauteuil roulant électrique, et personne autiste, je suis militante pour les droits des personnes handicapées depuis 25 ans, présidente de l’association Handi-Social, et élue municipale et métropolitaine dans l’opposition à Toulouse depuis 4 ans. Mon action a notamment été marquée par mon expertise des droits des personnes handicapées, par les contentieux gagnés en matière d’accessibilité et de compensation du handicap et par des actions de désobéissance civile non-violente pour contester les reculs des droits des personnes handicapées notamment en matière de logement et d’accessibilité. J’ai aussi porté en 2021 un rapport alternatif devant l’ONU sur l’application de la convention internationale des droits des personnes handicapées, continuellement bafouée par la France.
Durant le mouvement des gilets jaunes, alors que je manifestais pacifiquement, j’ai aussi été victime de violences policières (cinqfractures au pied) et c’est pourtant moi qui ai été poursuivie en justice avant d’être innocentée 4 ans plus tard. Dans cette affaire judiciaire, mon fauteuil roulant a été considéré pendant un moment comme une “arme par destination”.
J’invite celles et ceux qui pensent que cette candidature est importante à montrer leur soutien en remplissant le formulaire ci-dessous.