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Ni-Ni
La ligne "ni droite-ni gauche" ("Ni-Ni" en abrégé) a eu un double sens au fil des années dans le mouvement écologiste. Au sens strict l'expression signifiait "pas d'alliance ni avec la droite ni avec la gauche" aux élections, mais le public l'entendait aussi comme "l'écologie n'est ni à gauche ni à droite, elle est ailleurs". On attribue cette invention à Antoine Waechter et ses partisans, quand ils prirent le pouvoir au sein des Verts pour toute la première partie de la vie de ce parti. En réalité, la formule avait été popularisée par Brice Lalonde bien avant, mais elle vient de loin (songeons aux avatars d'une "3° voie" entre les deux guerres). Pour Waechter, elle signifiait surtout "pas de privilège pour la gauche", les alliances étant possibles à ses yeux avec tout mouvement (hors FN) qui permette le développement de l'écologie politique. Ses partisans le mirent en pratique, passant des alliances électorales tantôt avec l'une ou avec l'autre, non sans effets concrets. Seuls les "Khmers Verts" étaient hostiles à toute alliance avec la gauche. C'est sur la base inverse, ne passer d'alliances qu'avec les partis de gauche et jamais avec la droite, que cette équipe fut renversée en 1993 par les "Verts au pluriel" emmenés par Dominique Voynet et Gérard Onesta. Dès lors, les alliances électorales se firent plus systématiques jusqu'à l'expérience gouvernementale de 1997. Toute alliance à droite devint cause d'exclusion. Pour certains même, l'écologie ne peut que s'inscrire au sein de la gauche, voire devenir la "vraie gauche" : on reconnaît là les cultures anciennes du P.S.U. ou du gauchisme ; ceux dont la culture, plus libertaire, affirme l'indépendance de l'écologie vis-à-vis du sacro-saint axe gauche-droite, tout en soutenant l'idée d'alliances privilégiées avec la gauche, conteste vivement cette option. Parti créer son propre mouvement, le M.E.I., Waechter passa d'autres alliances, mais cette fois principalement avec la droite modérée. A la formule des Waechtériens "L'écologie n'est pas à marier" répondit celle de Marie-Christine Blandin "L'écologie peut coucher, mais avec une bonne contraception". Aujourd'hui, sans que soit réemployée l'expression honnie chez les Verts, le "ni-ni" est à nouveau pratiqué dans la réalité. Certains dirigeants et non des moindres (deux anciens secrétaires nationaux) le prônent ouvertement et ont concrétisé leur rapprochement avec le MODEM, ce qui leur a valu d'être exclus. La confusion idéologique née des "ouvertures" aux personnalités socialistes du président Nicolas Sarkozy, a eu un impact fort dans la culture politique. Le tabou n'existe plus, même au PS, lui aussi attiré par le centre. Quant au PC jacobin et à une partie de l'extrême-gauche devenue anti-européenne, tout rapprochement semble exclu avec les fédéralistes verts. Enfin, dans d'autres pays, les écologistes ont participé à des gouvernements dans des coalitions étranges gauche-droite (Autriche, Belgique). Face à l'urgence de la crise écologique, et avec un brouillage idéologique généralisé, tout devient possible désormais, et le "ni-ni" s'est converti pour longtemps en "et-et". Le "Rassemblement" de 2008 en vue des Européennes, en agglutinant des membres du MODEM (Eva Joly), le M.E.I. rentré en grâce ou des associatifs secoués par le Grenelle de l'environnement sarkozien, à d'anciens gauchistes, concrétise cette évolution.
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